Sortie de confinement: préconisations pour la biodiversité

07 mai 2020

A ce jour, les données de terrain relatives aux conséquences du confinement sur les espèces naturelles sont limitées. Il semble toutefois plausible que la baisse de fréquentation favorise les conditions de vie des espèces, moins dérangées. Ce constat favorable pour la biodiversité est toutefois modéré par des inquiétudes relatives à la sortie du confinement. Un besoin tout à fait naturel d’évasion de la part de la population pourrait entraîner un afflux majeur de public sur les sites fragiles et sensibles.


Le Parc marin rappelle les bons gestes à respecter, tout à long de l’année


-          Maintenir une distance avec les animaux sauvages et notamment les phoques, mais aussi avec les groupes d’oiseaux posés sur la plage : leur quiétude est fondamentale à leur survie. Tout dérangement – et notamment la mise à l’eau ou bien l’envol - a des conséquences.
Celles-ci sont plus accrues en période de reproduction, laquelle est en cours ou imminente pour plusieurs espèces (gravelots et phoques notamment).
-          Eviter de piétiner les laisses de mer, ces accumulations de débris naturels (algues, coquillages, bois, etc.) déposés par les vagues et qui accueillent de très nombreuses espèces nécessaires à la chaîne alimentaire. Les laisses de mer sont aussi très utiles pour lutter contre l’érosion, puisqu’elles retiennent le sable de la plage.
-          Eviter de piétiner les pieds de dunes, non seulement pour ne pas réduire le rôle de la dune contre l’érosion, mais aussi parce que ces espaces accueillent une flore exceptionnelle.
-          Eviter de piétiner les plantes qui poussent au niveau des cordons de galets, elles sont fragiles et elles-aussi fondamentales. Deux espèces phares sont le Chou marin et la Renouée de ray.
 
Les espèces sont habituellement confrontées à un bruit de fond permanent dû aux activités maritimes et terrestres. Or ce bruit - fortement réduit pendant le confinement - reprendra de plus belle lors de la reprise des activités et avec l’afflux du public sur le milieu naturel. Le temps d’adaptation potentielle sera vraisemblablement trop court pour les espèces, qui subiront fortement ce changement. Le Parc naturel marin assurera une surveillance particulière aux côtés des autres services de police de l’environnement pour sensibiliser le public aux bons gestes dans le cadre de cet événement exceptionnel.