Je découvre - la chasse maritime

La chasse au gibier d’eau sur les zones maritimes est profondément ancrée en Hauts-de-France.

Elle se pratique au rythme des saisons, des migrations d’oiseaux et des dates d’ouverture ; de jour (deux heures avant le lever et deux heures après le coucher du soleil) et de nuit.

Deuxième site français (après les pertuis charentais) par le nombre de chasseurs et l’importance de l’avifaune, les estuaires picards comptent plus de 4 000 chasseurs, adhérents à une association de chasse du domaine public maritime (ACDPM). Ils se répartissent entre le Hâble d’Ault et les Caps du Boulonnais.

 

Plusieurs techniques de chasse

  • La chasse à la "botte" : elle consiste à explorer le milieu pour trouver le gibier, principalement sur les plages et baies, et cible essentiellement les limicoles (Huîtrier pies, Bécassines,…) ainsi que quelques anatidés (Sarcelle d’hiver, Canard siffleur, etc).
  • A l'affût : Le chasseur se dissimule dans le milieu naturel (rocher, végétation des estuaires... ) ou dans un poste disposé sur le sable. Des formes artificielles sont disposées à proximité pour attirer les limicoles. Les déplacements des oiseaux en fonction des marées et les déplacements migratoires favorisent cette chasse.
Des appelants artificiels dans une mare destinés à leurrer les oiseaux

Des appelants artificiels dans une mare destinés à leurrer les oiseaux

Marie-Dominique Monbrun / Office français de la biodiversité

Des appelants artificiels dans une mare destinés à leurrer les oiseaux

Marie-Dominique Monbrun / Office français de la biodiversité

Une mare et une hutte de chasse en vue aérienne, en baie d'Authie

Une mare et une hutte de chasse en vue aérienne, en baie d'Authie

François David Photographe

Une mare et une hutte de chasse en vue aérienne, en baie d'Authie

François David Photographe

Hutte de chasse au Hâble d'Ault

Hutte de chasse au Hâble d'Ault

Ludivine Têtu / Office français de la biodiversité

Hutte de chasse au Hâble d'Ault

Ludivine Têtu / Office français de la biodiversité

  • La chasse à la "passée", qui profite des trajets réguliers des oiseaux entre leurs zones d’alimentation et leurs reposoirs. Les chasseurs se postent à proximité d’un plan d’eau le matin ou le soir quand le gibier se déplace.
  • De nuit, depuis des installations de chasse fixes (appelées selon les régions hutte, tonne, gabion) ou mobiles (hutteau, cerceuil). Des canards et oies élevées sont utilisés comme appelants pour attirer leurs congénères.

La chasse nécessite sur ces zones domaniales, une autorisation d’occupation temporaire (AOT) et fait l’objet d’attribution de baux de chasse renouvelables tous les neuf ans, auxquels est annexé un cahier des charges. Elle peut donner lieu au paiement d’un loyer à l’État. Elle est autorisée à condition d’être en possession d’un permis de chasser et d’une carte de membre d’une association locale. Elle est régie par la réglementation sur la chasse dans le Code de l’Environnement.

L'usage des munitions chargées de plomb est interdit sur l'ensemble du domaine public maritime. Les chasseurs doivent obligatoirement utiliser des cartouches dites de substitution, chargées à l'acier, tungstène, zinc...

 
Localement, la chasse est ouverte de début août jusqu’à la fin janvier. Elle peut faire l’objet de fermetures temporaires de 10 jours renouvelable par arrêté préfectoral en période de gel prolongé et de grand froid.